Décidément, il n’y en a que pour eux : les auteurs
nordiques.
Il faut reconnaître que l’on est rarement déçu à la lecture
de leurs œuvres.
C’est le cas de Jussi Adler-Olsen, le danois.
Dans son premier polar publié en français, Miséricorde, on
est tout de suite intrigué par le calvaire que supporte cette jeune femme,
belle et séduisante, qui représente l’avenir politique de son pays, et qui
croupit depuis des années dans une sorte de cage infernale, munie de
raffinements cruels permettant de la
torturer moralement.
Les circonstances de la disparition de Merete Lyyngaard,
restées mystérieuses, n’avaient pas permis en leur temps à la police de mener
l’enquête jusqu’à son terme.
Quelques années plus tard, était créé au sein de la police
danoise le Département V. Un service plus ou moins bidon, dont la mission officielle
était de rouvrir d’anciennes affaires classées, mais en réalité destiné à
occuper un flic un peu marginal, Carl Morck, sur la touche depuis une enquête
qui s’était soldée par la mort d’un de ses équipiers et la grave blessure d’un
autre.
Le talent de l’auteur, outre la description minutieuse de la
mécanique de l’enquête, tient essentiellement dans les portraits psychologiques
des personnages. Le flic atypique et son improbable assistant d’origine
syrienne – il s’appelle… Hafez el Assad – sont attachants et sympathiques. On a
envie qu’ils réussissent. Mais les personnages secondaires ne sont pas
négligés : la belle politicienne torturée et son jeune frère attardé, les
tortionnaires et leurs parcours que l’on découvre peu à peu.
La fin du roman, efficace, bouleversante, laissera le lecteur
pantois.
Note : 9/10. Excellent.
Miséricorde de Jussi Adler-Olsen. Le Livre de Poche 525 pages
8.10 €
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